Le Musée Comtadin du Cycle est né uniquement de la volonté de trois cyclos épris de belles bicyclettes et férus de mécanique. En 2006, Claude BARSOTTI, Franck BAILLY et Guy CLAVERIE, avec l’aide précieuse de Pierre GABERT, maire de 1998 à 2020, créaient l’association qui gère le musée et dont ils sont toujours les animateurs. D’autres amoureux et fervents de la petite reine vinrent leur apporter leur savoir-faire, leurs compétences et leur disponibilité pour restaurer, rénover, rechercher de vieux clous et leur donner une deuxième vie.

Quoi de plus normal qu’un musée du vélo soit présent à Pernes les Fontaines, quand l’un de ses plus illustres enfants n’est autre que Paul de VIVIE (1853-1930), apôtre du cyclotourisme, génial et talentueux inventeur, qui deviendra le personnage emblématique du cyclotourisme français, ses écrits, sous le pseudonyme de ‘’Vélocio’’, faisant référence dans le monde du vélo.

Dans le musée, vous pourrez admirer et examiner par le détail, plus de 150 ans de l’histoire du cycle, du vélocipède de Pierre Michaux de 1869 au dernier vélo de contre la montre, tout carbone. Mais aussi l’histoire du vélo de course depuis le Fageot de 1885, jusqu’à ceux des plus grandes marques qui ont remporté le Tour de France, Thomann, Terrot, Helyett, Lejeune, Peugeot, Gitane, Colnago etc…Sont également présentées les plus belles randonneuses des grands couturiers du cycle, Dujardin, Herse, Pitard, Routens, Singer etc…,

Les tandems sont aussi en évidence dont le fameux tandem des congés payés de 1936 !

Au fil des ans, nous n’avons eu de cesse d’enrichir nos collections.

Sauvegarder le patrimoine, le mettre en valeur afin d’être partagé par tous et transmis aux générations futures, reste, quoique ambitieux, notre objectif premier

C’est pourquoi, le Musée Comtadin du Cycle vous propose un parcours pédagogique dédié à la bicyclette qui ravira petits et grands !

ENTREE LIBRE ET GRATUITE

L’Hôtel de Cheylus

L’immeuble qui abrite le Musée Comtadin du Cycle a une histoire qui remonte à la fin du XV ème siècle – début du XVIème. Il faut appréhender la présence des juifs dans le Comtat Venaissin et à Pernes en particulier pour en connaître l’origine.

Autour de l’an 1300, il y aurait eu 20 familles juives à Pernes d’après l’importance de la synagogue.

Mais le pape, installé à Avignon, fit détruire la synagogue de Pernes en 1322, ainsi que celles de Carpentras, Bollène, Bédarrides, Monteux et d’autres villes du Comtat. Ce pape français, c’était Jean XXII, le fils d’un cordonnier de Cahors, avocat avant d’être pape.

Sur décision du Conseil de Pernes, en 1504 on parqua les juifs dans un espace restreint qu’on appela ‘’la Juiverie’’. A la tête du quartier juif se trouvait Josse de STELLA qui était chargé en qualité de baylon d’administrer les affaires de la communauté juive. Il fut le premier propriétaire du bâtiment qui abrite aujourd’hui le musée.

Il en fut dépossédé en 1569 par le pape Pie V qui décréta que les juifs devaient être expulsés dans les trois mois.

Ainsi Josse de STELLA, expulsé, vendit à vil prix, à l’abbé d’ALLEMAND, son bel hôtel qui reviendra ensuite à Etienne d’ALLEMAND avant d’être la propriété en 1585 de Pierre de CHEYLUS. Aujourd’hui l’immeuble appartient à la Ville de Pernes les Fontaines.

Pour abriter des collections de vélos aussi prestigieuses, il fallait les installer dans un bâtiment de caractère, un cadre historique remarquable, à la hauteur de notre Pernois Paul de VIVIE. C’est pourquoi, le maire Pierre GABERT, sans lequel rien n’aurait été possible, et son équipe municipale entreprirent un important travail de restauration qui permet aujourd’hui de découvrir au fil des salles plus de 100 pièces de vélos de collection : grand bi, vélocipèdes, acatènes, tandems, course, cyclotourisme, loisirs, utilitaires, tous présentant un intérêt technique et historique.

Quel qu’en soit son âge ou sa curiosité, le visiteur pourra apprécier les pièces uniques présentées, mieux les comprendre et reconnaître le génie inventif de nos ainés au nom desquels figure le pernois Paul de VIVIE.

L’enrichissement des collections reste notre but constant tant il est vrai que garder une trace du passé, c’est permettre de se tourner vers l’avenir